Les tricheurs de Guild Wars 2 au pilori (et sur YouTube)

Que ce soit pour l'expérience des joueurs de bonne foi ou pour les exploitants dont l'image est écornée, la triche est un fléau pour les MMO. Mais quand un tricheur se fait attraper, il n'est pas rare que son cas serve d'exemple.

Précurseur de Herse

La triche est sans doute l'un des principaux fléaux d'un éditeur de MMO -- non seulement l'action d'un tricheur peut détériorer l'expérience ludique des joueurs de bonne foi, mais elle peut tout autant contribuer à détériorer l'image globale d'un jeu et de son exploitant. Autant de raisons qui encouragent les éditeurs non seulement à prendre des mesures pour décourager les tricheurs (en leur infligeant des sanctions, parfois lourdes) mais aussi et surtout à le faire savoir largement au sein des communautés de joueurs.
Dans ce contexte, un groupe de joueurs (francophones) de Guild Wars 2 faisaient récemment l'amer expérience de la triche en Monde contre Monde : l'un de leurs adversaires utilisait manifestement des programmes tiers (et interdits) lui permettant à la fois de se déplacer très rapidement mais le rendant aussi invulnérable (impossible à achever). Manque de chances pour le tricheur, ses exploits ont été immortalisés en vidéo et publiés sur YouTube.
L'histoire aurait pu s'arrêter là si la vidéo en question n'avait été relayée aussi sur les forums officiels et vue par Chris Cleary, en charge des problématiques de sécurité du MMORPG d'ArenaNet.

Une vidéo suffisamment convaincante pour confondre le tricheur... et l'identifier (d'après Chris Cleary sur les forums officiels, c'était un « élément de preuve suffisant »). Assez logiquement, le malandrin a donc été banni, mais Chris Cleary tenait manifestement à le faire savoir et a donc mis en scène la sanction dans le jeu. Le tricheur a ainsi perdu le contrôle de son personnage, l'a vu être dépouillé de ses possessions avant de le voir se suicider. Et une fois déconnecté, les personnages du compte ont été effacés. Et pour en faire un exemple, « les derniers instants du personnage » ont été filmés et publiés sur YouTube. Fichtre !

Une version numérique du pilori, en somme. On sait la méthode populaire chez certains exploitants -- on se souvient par exemple de la vidéo du studio Daybreak Game dans laquelle l'équipe de développement lisait les messages d'excuses envoyés par les joueurs sanctionnés et se moquait gentiment des larmes des tricheurs. Et si l'on peut sans doute discuter de l'efficacité de ce type de mesures (est-ce vraiment dissuasif ?), ces vidéos ont sans doute au moins le mérite de montrer que les exploitants se veulent actifs pour contrecarrer les tricheurs.

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